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LE DÉVELOPPEMENT ÉOLIEN
La réalisation d’un parc éolien ne s’improvise pas : elle s’inscrit dans un temps long. En moyenne, cinq à huit ans s’écoulent entre l’identification d’un site favorable et la mise en service d’éoliennes.
Cette phase de développement est jalonnée de nombreuses étapes, dont l’objectif est d’adapter au mieux le projet au territoire d’accueil, à son environnement et au paysage, en lien avec les élus locaux et les habitants.
Pour qu’un parc éolien voit le jour, il doit obtenir une autorisation environnementale. Seul le préfet est habilité à la délivrer, après l’analyse par les services de l’État des études menées sur le terrain, de la qualité technique du dossier et des conclusions de l’enquête publique.
UN PROJET RELANCÉ EN 2021
Durant l’année 2021, les développeurs ont repris contact avec les propriétaires et exploitants des parcelles comprises dans la zone d’étude. Cette année a aussi été consacrée à la consultation de différents organismes (aviation civile, armée de l’air, ONF…) qui ont répondu favorablement à la possibilité d’implantation.
LES ÉTUDES EN COURS
Début 2022, TotalEnergies a lancé les études techniques et environnementales obligatoires dans la procédure d’autorisation ICPE. Ces études sont menées par des bureaux d’études indépendants et vont s’étaler sur plusieurs mois. Elles permettront d'identifier précisément les sensibilités présentes sur la zone et d’élaborer un projet en tenant compte.
UNE ÉTUDE NATURALISTE
MÉTHODO
Durant un cycle biologique complet, soit un an, le bureau d’études AXECO a observé et relevé toutes les espèces à proximité de la zone d’étude. Des inventaires sur la faune et sur la flore ont été mis en place. Ce diagnostic a permis d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux. Aucune éolienne ne sera implantée sur les secteurs à fort enjeu.
Malgré la présence de quelques prairies, la zone d’étude se situe sur un secteur où prédominent les grandes cultures. Les études de terrains ont pu confirmer que les espaces boisés en périphérie de ces grandes cultures concentrent l’essentiel de la biodiversité et de l’activité des espèces d’oiseaux et de chauves-souris rencontrées sur la zone.
Plusieurs espèces faisant l’objet d’une protection au niveau national ou d’un intérêt patrimonial ont ainsi pu être recensées dans ces espaces de lisières. L’implantation du parc est à l’étude de façon à pouvoir éviter de les impacter.
UNE ÉTUDE PAYSAGÈRE
MÉTHODO
Le bureau d’études COUASNON va analyser différentes variantes d’implantation en prenant en considération les projets éoliens voisins. L’analyse de l’état initial consiste à étudier le contexte paysager du projet éolien (relief, occupation du sol, urbanisation, unités et structures paysagères…) et à étudier les effets du futur parc éolien sur le paysage. L’objectif est de définir des zones qui limitent l’impact visuel.
Un recensement des lieux de vie et routes principales, ainsi que des sites patrimoniaux (protection réglementaire ou non) et touristiques est réalisé, dans l’objectif d’analyser leurs relations visuelles avec la zone de projet. Un niveau de sensibilité est défini pour les différents sites recensés. Cela permet ensuite d’émettre des préconisations d’implantation pour les éoliennes, en tenant compte notamment du relief.
Retrouvez ci-dessous une sélection de photomontages réalisés dans le cadre de l'étude paysagère pour permettre de se projeter plus facilement et de donner à voir l'insertion du parc dans le paysage.
(cliquez sur l'image pour l'afficher en plein écran)
UNE ÉTUDE ACOUSTIQUE
MÉTHODO
Un bureau d’études va mesurer le bruit résiduel puis modéliser le bruit potentiellement ajouté par les éoliennes. L’émergence doit toujours rester inférieure à 5 décibels le jour et 3 décibels la nuit. En matière acoustique, la réglementation française en termes de niveaux sonores est la plus stricte d’Europe avec une émergence sonore due à l’éolienne qui doit être inférieure à 5dB en journée et 3dB la nuit.
Une fois le parc éolien construit, des mesures seront réalisées à plusieurs reprises pendant la vie du parc afin de vérifier que l’installation respecte bien la réglementation. Si ce n’est pas le cas, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement impose à la société TotalEnergies de se mettre en conformité avec l’arrêté des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) du 26 août 2011.
L’étude acoustique va être menée durant l’hiver 2022, période à laquelle les conditions permettent d’étudier au mieux le bruit environnant.
Retrouvez bientôt ici les principaux enseignements de cette phase d’étude !
UNE ÉTUDE DE PRODUCTIBLE
MÉTHODO
Dans le cadre des études de faisabilité d’un projet éolien, une étude du potentiel éolien du site est effectuée. Cette étude permet de quantifier, la direction, la fréquence et l’intensité des vents sur la zone concernée. Elle nécessite l’implantation d’un mât de mesure qui collecte des données pendant un minimum de 12 mois. Celles-ci seront corrélées avec les données de Météo-France collectées sur les 10 dernières années. Les mesures relevées permettront ainsi de concevoir le futur parc éolien, choisir le modèle d’éoliennes le plus adapté et estimer le productible du parc. Ce mât sert également à mesurer l’activité des chauves-souris à l’aide de micros installés à différentes hauteurs.
Le mât de mesure a été installé en avril dernier après obtention des autorisations. Il est composé d’une structure métallique d’environ 100 m de haut, soutenue par des haubans.
Le mât de mesure n’est pas raccordé au réseau électrique. Les instruments de mesure du mât sont alimentés par des panneaux solaires. Les données récoltées par les capteurs sont enregistrées sur un ordinateur embarqué avant d’être transmises via le réseau 4G.
Ce mât de mesure des vents va permettre d'obtenir une estimation précise de la production d'électricité qui pourra être générée et de s'assurer de la viabilité du projet.
ÉVITER, RÉDUIRE, COMPENSER
Suite aux résultats des études techniques et environnementales, nous aurons une connaissance fine des enjeux du site et il s’agira d’élaborer un projet de moindre impact. TotalEnergies s’attachera à appliquer la logique ERC (Éviter, Réduire, Compenser). La logique ERC consiste à éviter au maximum les impacts du futur parc, à les réduire s’il n’est pas possible de les éviter, et à les compenser s’il est impossible d’appliquer les deux premières actions. Cela concerne :
- L’environnement (sol, eau, air)
- Les riverains (distance aux éoliennes, bruit, ombres portées)
- Le paysage
- Le patrimoine
Tous nos projets sont construits et exploités dans le strict respect de ces règlementations, et avec la volonté de créer des infrastructures qui s’intègrent au mieux au territoire. Dans le cadre de notre démarche de concertation, les études réalisées pour ce projet seront mises à disposition des habitants, et les actions réfléchies avec vous.
Éviter c’est par exemple...
commencer les travaux en dehors des périodes de nidification, ne pas installer d’éoliennes dans des espaces où certains rapaces font leur nid, où des chauves-souris transitent, ou encore sur des zones humides.
Réduire c’est par exemple...
baisser la vitesse de rotation des éoliennes (les « brider ») pour diminuer le bruit, planter des haies pour masquer visuellement l’infrastructure et rendre le paysage le plus harmonieux possible, équiper les éoliennes d’effaroucheurs et de capteurs pour préserver les oiseaux…
EXEMPLES DE MASQUES VISUELS NATURELS
Compenser c’est par exemple...
enfouir les lignes électriques de la commune, replanter des haies, créer des ilots de biodiversité…